May I remember you: L'incidentestclos.Hetincidentisgesloten

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SN30952
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May I remember you: L'incidentestclos.Hetincidentisgesloten

Post by SN30952 »

Handelingen 26.04.2000
COMMISSIE VOOR DE INFRASTRUCTUUR, HET VERKEER EN DE OVERHEIDSBEDRIJVEN OPENBARE VERGADERING VAN WOENSDAG 26 APRIL 2000
COMMISSION DE L'INFRASTRUCTURE, DES COMMUNICATIONS ET DES ENTREPRISES PUBLIQUES RÉUNION PUBLIQUE DU RÉUNION PUBLIQUE DU MERCREDI 26 AVRIL 2000
Questions orales jointes de MM. Jean-Pierre Viseur et Bruno Van Grootenbrulle à la vice-première ministre et ministre de la Mobilité et des Transports sur "la délocalisation éventuelle d'une partie de l'activité de l'aéroport de Zaventem à Chièvres" (nos 1463 et 1513)
Samengevoegde mondelinge vragen van de heren Jean-Pierre Viseur en Bruno Van Grootenbrulle aan de vice-eerste minister en minister van Mobiliteit en Vervoer over "een eventuele delokalisatie van een deel van de activiteiten van de luchthaven van Zaventem naar Chièvres" (nrs. 1463 en 1513)

M. Jean-Pierre Viseur (AGALEV-ECOLO): Monsieur le président, madame la ministre, ce problème n'est pas neuf. Déjà sous la législature précédente, j'avais interrogé M. Poncelet, alors ministre de la Défense, car on parlait déjà beaucoup de transformer, totalement ou en partie, l'aéroport de Chièvres, aéroport militaire à usage exclusif de l'OTAN, en aéroport civil pour décharger à la fois Zaventem et Lille, en fonction de sa situation centrale le long de la ligne TGV Bruxelles-Lille.
A cette époque, M. Poncelet m'avait répondu qu'il n'en était pas question et que l'étude française ressemblait trop à une élucubration. Celle-ci avait été menée par la zone urbaine de Lille et prévoyait notamment de raser purement et simplement un village, ce pour vous donner une idée du projet.
Aujourd'hui, on reparle beaucoup de Chièvres, surtout depuis les arrêtés royaux antibruit. Chièvres étant peu habité, ce serait un bon endroit pour y faire atterrir des avions, mais au sein de la population - c'est compréhensible -, on en parle beaucoup et l'anxiété va grandissant pour l'avenir.
Le 21 mars dernier, au Parlement wallon, une séance de la commission de l'Economie a été longuement consacrée aux débats sur les aéroports régionaux et la question de Chièvres est revenue à maintes reprises. A la lecture du rapport de cette commission, il est frappant de constater que certains en parlent comme si c'était déjà fait. "Ici, à Chièvres, il y aura..." Deux professeurs accompagnaient le secrétaire de la Conférence permanente du Développement territorial. On a montré semble-t-il des plans où des zones étaient dessinées. Le projet semble donc se concrétiser.
Je souhaiterais que Mme la ministre puisse faire le point général de la situation et nous dise ce que le gouvernement fédéral a comme visées à ce sujet. Plus particulièrement à ce niveau, envisage-t-on que Chièvres puisse être un aéroport de délestage de Zaventem? Si oui, des décisions ont-elles été prises? Des études ont-elles été commanditées par les pouvoirs publics ou des entreprises publiques autonomes? Avez-vous eu des contacts avec les autorités de l'administration wallonne ou des organismes ou autorités françaises, puisque nous sommes dans un contexte où Chièvres serait la zone de délestage de Zaventem et de Lille? Enfin, avez-vous abordé la question avec votre collègue, M. Flahaut, puisque des accords lient toujours la Belgique à l'OTAN, afin que Chièvres reste un aéroport militaire au service de l'OTAN?
M. Bruno Van Grootenbrulle (PS): Monsieur le président, madame la ministre, comme mon collègue J.P. Viseur vient de le rappeler, cette étude existe. J'ai eu l'occasion d'interpeller M. le ministre Flahaut (M. Viseur a interpellé son prédécesseur et a peut-être reçu une réponse différente). Ce dernier indiquait dans sa réponse que l'aérodrome de Chièvres est actuellement occupé par l'US Air Force qui assure l'appui en transport aérien de l'OTAN et du SHAPE. L'accord cité par le ministre Flahaut restera en vigueur tant que le SHAPE restera en Belgique.
Je souhaitais me joindre à la question posée aujourd'hui car celle-ci interpelle tous les habitants de Chièvres et des environs. En effet, depuis plusieurs mois, des rumeurs circulent à propos de la possibilité d'implantation d'un aéroport civil sur le site de Chièvres.
Il me revient qu'un groupe de travail intercabinets - dont feraient partie des membres de votrecabinet - examinerait ce dossier. J'insiste sur le conditionnel.
Afin de clarifier la situation et de ne pas laisser les populations riveraines dans une expectative dont vous conviendrez qu'elle est particulièrement désagréable, pourriez-vous me dire, madame la ministre, si un tel groupe existe ou non? En d'autres termes, l'implantation d'un aéroport civil sur la base de Chièvres est-elle envisagée? Le cas échéant, une procédure de consultation des populations riveraines sera-t-elle enclenchée?
Mme Isabelle Durant, ministre: Monsieur le président, chers collègues, comme l'ont rappelé les deux intervenants, l'exploitation des aéroports régionaux est une compétence exclusivement régionale. Dans le cas de Chièvres, comme l'a confirmé mon collègue M. Flahaut, il s'agit d'une base militaire du SHAPE et rien n'est prévu pour interrompre la convention existante. Rien n'est donc à l'ordre du jour en matière de modification du statut de cette base de Chièvres.
Par contre, cela ne peut pas empêcher les gouvernements fédéral et régionaux, comme c'est le cas dans le cadre du débat au Parlement wallon, de réfléchir ensemble à une politique aéroportuaire un peu mieux coordonnée ou harmonisée, autant que faire se peut, à l'échelle de la Belgique. L'intérêt de la démarche est évident pour tout le monde. Lorsque nous demandons une harmonisation au niveau européen, il faut que nous puissions, sur un territoire comme la Belgique, tenter à tout le moins d'harmoniser notre manière de travailler, même s'il s'agit d'une compétence régionale.
A l'issue des discussions qui ont eu lieu en début d'année au sein du groupe de travail fédéral sur l'aéroport de Bruxelles-National, à la suite du fameux arrêté "vols de nuit", la seule chose que le gouvernement fédéral a décidée est de confier - la commande n'a même pas encore été faite - à un organisme reconnu internationalement une étude sur les possibilités de croissance de l'aéroport de Bruxelles-National après 2010, dans les limites de la capacité globale existante de cet aéroport. Autrement dit, nous lui avons demandé, puisqu'on peut prévoir une certaine saturation de l'aéroport de Bruxelles-National d'ici 2010, d'examiner quelles sont les possibilités existantes, sans aucune autre mention de quoi que ce soit. Cette étude devra notamment analyser l'option de construire un nouvel aéroport concentré essentiellement sur le fret.
Il est donc clair qu'une telle option n'est à ce stade aucunement décidée, ni dans le temps ni dans l'espace. Il est seulement décidé de mettre cette question à l'étude plutôt que d'attendre d'être face à des problèmes de saturation et de décider, dans quelques années, mal et de façon précipitée.
Je connais l'étude du professeur Charlier. Ce dernier a établi des plans et est allé assez loin. Une étude universitaire peut élaborer une série de stratégies aéroportuaires, mais elle garde le statut d'étude universitaire.
Même si, dans un premier temps, une formule de délocalisation à terme était recommandée par les experts que le fédéral consultera, et qu'ensuite le gouvernement la jugeait opportune, resterait encore à la ou aux régions concernées à en approuver le principe. En effet, je vous rappelle que les aéroports sont de la compétence régionale.
Je souhaite donc vous rassurer et, en tout cas, "couper les ailes à un canard" et vous dire qu'aucune décision n'a été prise en vue de délocaliser une partie de l'activité de Zavemtem à Chièvres.
A la suite de l'accord du 11 février, des groupes de travail intercabinets ont effectivement été mis sur pied. En effet, une série de décisions générales ont été prises à l'occasion de cet accord et doivent être appliquées. En fait, ce ne sont pas des groupes de travail intercabinets. C'est la conférence ministérielle qui réunit le fédéral, les régions et les représentants en matière d'environnement - il s'agit d'un problème lié aux nuisances sonores -, et qui assure le suivi en organisant des réunions mensuelles.
Il ne s'agit pas de décider s'il faut délocaliser à Chièvres mais d'assurer le cahier des charges et de veiller à la commande de l'étude en question. Il s'agit d'une étude théorique qui doit, en tout cas, envisager comment répondre, dans les dix années à venir, à une saturation de l'aéroport de Bruxelles-National, en particulier pour le fret.
Voilà où nous en sommes actuellement. Il ne suffit pas de poser la question de la localisation de l'important surcroît de trafic aérien prévisible. Il est également urgent de porter, au niveau européen, le débat sur toute la problématique des dispositions à prendre pour tenter de maîtriser l'évolution du secteur aérien en termes de volume et de trafic. En effet, le débat que l'on a connu en Belgique a également eu lieu dans la plupart des pays européens. Si la croissance n'est pas maîtrisée - et cela ne peut se faire qu'au niveau européen -, on aboutira, un peu partout, à des situations de plus en plus difficiles.
Je répète qu'aucune décision formelle n'a été prise. Une étude générale doit avoir lieu sur la possibilité, d'ici 2010, d'organiser ou de délester une partie des vols de fret de l'aéroport de Zavemtem vers un autre endroit, sans qu'aucun endroit ne soit spécifié.
Par ailleurs, Chièvres est effectivement une base militaire qui est, pour le moment, contractuellement liée au Shape. Rien n'est sur la table aujourd'hui en vue de modifier cette convention.
M. Jean-Pierre Viseur (AGALEV-ECOLO): Madame la ministre, je voudrais formuler une petite remarque.
Il est vrai qu'une convention lie Chièvres au Shape. Cependant, on parle de démilitariser partiellement l'aérodrome de Chièvres. On pourrait effectivement imaginer que l'OTAN, qui n'a pas une activité débordante à Chièvres, fasse savoir, un jour, qu'un petit aérodrome lui suffit. Une partie servirait ainsi à nouveau au trafic civil, avec ce que cela inclut.
Nos engagements avec l'OTAN ne constituent pas une garantie, si je puis m'exprimer de cette manière, que Chièvres ne sera pas disponible tant que l'OTAN sera en Belgique. Cette remarque fait suite également à la réponse que M. Flahaut nous a donnée.
On pourrait imaginer que l'OTAN reste en Belgique et que Chièvres reste une base militaire mais avec un début de trafic civil.
Je ne sais pas comment l'étude est envisagée. Mais il est clair qu'une partie du trafic aérien pourrait être délesté, non pas vers d'autres aéroports, mais vers d'autres moyens de transport. En effet, à une époque où le TGV va un peu dans toutes les directions à la vitesse de 300 km/heure, il me semble aberrant d'emprunter un avion pour se rendre à Paris, Amsterdam ou Strasbourg. Cela ne représente aucun intérêt sur la plan économique, écologique ou pour le bien-être du voyageur, etc.
Je souhaiterais donc, si c'est encore possible, que cette étude envisage également cet aspect du délestage du trafic aérien vers le rail.
M. Bruno Van Grootenbrulle (PS): Monsieur le président, je remercie Mme la ministre pour les précisions qu'elle m'a apportées dans le cadre des différentes questions posées. Je souhaite être informé de l'état d'avancement des études, si possible au fur et à mesure, étant donné que je me sens particulièrement concerné puisque j'habite la région de Chièvres.
L'incident est clos. Het incident is gesloten.

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sn26567
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Post by sn26567 »

That was in 2000. Three years later:

Un aéroport franco-belge à Chièvres

Le gouvernement français et les autorités de Lille seraient favorables à un tel projet.

Il pourrait jouir de subsides de l'Europe. Les auteurs feraient d'une pierre deux coups.

Lancée la semaine dernière par le Premier ministre Guy Verhofstadt comme alternative visant à soulager Bruxelles-National, l'idée d'un second aéroport international à Chièvres fait son chemin. Et le Premier n'est pas le seul à la proposer.

Une étude coordonnée par Jacques Vandenhaute (bourgmestre de Woluwé-Saint-Pierre) et qui a bénéficié de l'apport de pilotes (ainsi que d'un expert en aéronautique) retrace l'historique de l'option Chièvres et les arguments en sa faveur. «En 1992, le Pr Vandevoorde de l'ULB (auteur d'une étude sur le devenir du trafic aérien) délimitait 5 sites compris entre Louvain et Waremme susceptibles d'accueillir une activité aéroportuaire civile qui soit à la fois proche de la frontière linguistique et des connexions ferroviaires (TGV). Son maître-achat restait toujours la transformation de la base militaire de Chièvres en un grand aéroport fédéral», lit-on dans l'étude sur la «faisabilité d'un second aéroport fédéral belge». Pour le Pr Vandevoorde, pas question de substituer un aéroport à Zaventem, mais d'en créer un nouveau qui lui soit complémentaire.

Président d'une association de riverains (UBCNA), ce qui pourrait jeter un grain de partialité sur le document, M. Vandenhaute égrène les éléments qui plaident pour un soulagement de Bruxelles-National. «Bruxelles-National avec ses 256000 mouvements d'avions en 2002 a dépassé le seuil de la limite de nuisances environnementalement acceptables. Tous les riverains en ont assez d'être survolés en permanence sans aucun respect de leur droit au repos et à la tranquillité. Bruxelles-National est un petit aéroport vieux, démodé, mal situé et très mal implanté. C'est un petit vieux qui veut se faire passer pour un jeune avec gomina et viagra», lit-on dans le document.

Chièvres, un site idéal?

Et en détail: l'enclavement du site entre Bruxelles, Mechelen et Leuven oblige nombre d'avions à décoller vers Bruxelles avec survol dangereux d'une zone densément peuplée; les voies d'accès routières au site sont mal organisées; pas de voies d'accès propres aux camions, cacophonie urbanistique, etc.

D'après les auteurs de l'étude, Chièvres - qu'il faudra agrandir - serait le site idéal pour alléger Zaventem. Il y a deux pistes (2920 m, 1820 m). «La base militaire de Chièvres est implantée le long de la RN 56 Mons-Ath, à proximité de la ligne à grande vitesse 1 Paris-Bruxelles, non loin de la RN 7 Bruxelles-Tournai et de la nouvelle autoroute A 8 Bruxelles-Lille-Paris». Il y aurait de l'espace suffisant pour agrandir (3000 ha) l'aéroport et le nombre d'habitants à déplacer ne serait que de 400 personnes. Quid du statut fédéral? Le site est situé à 15 km de la région flamande (55 km de Bruxelles) et peut aussi être relié par le RER à Bruxelles.

Par ailleurs, la France qui est à la recherche d'un troisième aéroport (Roissy, Orly sont saturés) serait d'accord pour en discuter et supporter les coûts des travaux - avec la Belgique - qui pourront bénéficier de fonds européens. Le président de la Communauté urbaine de Lille, Pierre Mauroy; le maire de Lille, Martine Aubry et même l'actuel secrétaire d'Etat français aux Transports Dominique Bussereau seraient favorables à la solution. «J'en ai parlé en 1999 avec Pierre Mauroy qui m'a confirmé que Chièvres était une localisation à laquelle ils avaient pensé dans leur recherche de site pour soulager Lille, mais il ne faut pas s'y braquer», confirme le député François-Xavier de Donnéa (MR). Jeudi, toutes nos tentatives pour joindre les personnalités françaises ont été infructueuses.

© Philippe Lawson - La Libre Belgique 2003
André
ex Sabena #26567

SN30952
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Post by SN30952 »

sn26567 wrote:That was in 2000. Three years later:
Un aéroport franco-belge à Chièvres
Le gouvernement français et les autorités de Lille seraient favorables à un tel projet.Il pourrait jouir de subsides de l'Europe. Les auteurs feraient d'une pierre deux coups.
C'est un projet regional francais cq des autorités de Lille...
Logique qu'ils soyent d'accord, c'est leur 'vieille' idee.
Le gouvernement français? introuvable dans ce dossier.
Le gouvernement belge, n'a pas d'authorite sur les aeroports regionaux, uniquement sur les miltaires. Et la c'est SQ.
Image
Voir ce qu'en dit la presse francaise?
Comme la chanson: Non, non, rien n'a change

Mais vous ne le croirez pas mais Chievres y est grace aux Allemands

Faites debriefing.com puis version francaise et posez la question: aéroport franco-belge à Chièvres
Reponse: Mini-vague d'OVNI sur la Belgique, a part cela rien....

Meme les etudes des deux profs sont introuvable sur le web...

La France a pour delester Paris beaucoup plus de possibilites, et de bases miltaires a convertir.
CDG, ORY, Lille, CRL, BRU, (ANR) et SPL, un aeroport a chaque arret du TGV?

(Sorry, pas d'accents sur clavier thai...)

1. Les origines de la base
A quelle date a-t-on parlé pour la première fois de l'établissement de la base de Chièvres, constituée d'un hangar sommaire en bois et d'une prairie située dans la plaine face à la ferme de Mr Gossuin ?
Il est probable que c'est dans les derniers mois de l'année 1917 que l'aviation allemande envisagea de construire dans la région de Chièvres plusieurs champs d'aviation. Les appareils de l'époque étaient peu exigeants : un simple terrain plat suffisait à leur décollage et leur atterrissage. Cependant, à l'heure actuelle, nous n'avons pas encore pu préciser leur nombre et leur localisation.
L'évolution des méthodes militaires et des événements politiques durant l'entre-deux guerres ont amené les responsables de notre défense à s'intéresser à Chièvres. C'est pourquoi, durant l'hiver 1939-1940, le gouvernement belge s'employa à remettre en état le champ d'aviation. A cette époque, dans les champs situés entre la Chasse Royale et l'ancien chemin reliant Brugelette à la Grand-Rue, des ouvriers belges travaillent pour le compte du Ministère de la Défense nationale. Les travaux sont ultra-secrets : personne ne savait ce que l'on préparait. A la fin de l'année, les fermiers sont avertis par l'administration communale qu'il leur est interdit de planter des betteraves, des choux, et des pommes de terre pour la récolte de 1940. En effet, il s'agit de plantes qui pouvaient abîmer le sol en profondeur.
L'armée belge avait donc prévu la création d'un terrain d'aviation auxiliaire d'une superficie de 75 hectares à l'endroit où les Allemands s'étaient établis en 1914-1918.

2. Chronique des événements liés à la Seconde Guerre Mondiale
- 10 mai 1940 : début de l?offensive allemande sur la Belgique.
- 19 mai 1940 : les Allemands occupent le terrain et y installent les chasseurs du JG 26 qui y restent jusqu?au début du mois de juin.
- Juin 1940 : début de la construction des bâtiments de l'aérodrome.
- 27 septembre 1940 : les installations sont occupées par les Fiat BR20 du 43ème Groupe de bombardement et les Cant Z 1007B de la 172ème escadrille de reconnaissance. Ces unités stationnent sur l'aérodrome jusqu'au 15 avril 1941. La base accueille ensuite diverses escadrilles de bombardiers allemandes volant sur Ju 88, Ju 188, He 111 et Ju 86 et sert d'aérodrome de diversion aux chasseurs de la Luftwaffe.
- Août-septembre 1944 : le III/JG 26 s'installe sur la base.
- Fin août : Chièvres est la première base à accueillir sur le territoire belge des avions à réaction (Arado 234 et Me 262).
- Le 1er septembre, les appareils quittent l?aérodrome dont les installations sont dynamitées.
- 3 septembre 1944 : arrivée des Alliés. Le corps des U.S Engineers entreprend les travaux de reconstruction de l?aérodrome
désigné A-84. Les P-47 Thunderbolt des 361, 365 et 368 Fighter Groups y prennent leurs quartiers, suivis en mars-avril 1945
par les P-51 Mustang du 352 Fighter Group.
- Décembre 1944 : au cours de l'offensive des Ardennes, l'aérodrome est occupé par les Typhoon du 123ème Wing dont fait notamment
partie le 609 Squadron dans lequel se sont illustrés de nombreux pilotes belges.
A la fin de la guerre, Chièvres devient une base de transit pour le rapatriement des soldats américains ainsi qu'un camp de prisonniers allemands.
- Décembre 1945 : les Américains rendent l'aérodrome aux autorités militaires belges.
3. La vie de la base de 1946 à 1967
De 1946 à 1949,la base abrite un dépôt de matériel militaire revendu dans le cadre de l'Office d'Aide Mutuelle (OMA).
Le 8 mars 1947, la base est reprise par l'Aviation Militaire belge.
Le 1er décembre 1950 voit la création du 7ème Wing de chasse de jour, constitué des 7ème, 8ème et 9ème escadrilles.
En mai 1951, les premiers Meteor T.7 et F. 8. arrivent.
Le 12 juin 1956, le Wing perçoit ses premiers Hunter F.4.
En janvier 1958, le Hunter F.6 est pris en charge par les 7ème et 8ème escadrilles.
Le 31 juillet 1963 est marqué par la dissolution de la 8ème escadrille suivie le 28 octobre 1963 par celle de la 7ème escadrille. La même année, l?escadrille VSV (vol sans visibilité) est dissoute à Kleine-Brogel pour devenir le Flight Ecole VSV à Chièvres.
Cependant, le 3 juillet 1967, le Flight Ecole VSV quitte Chièvres pour Brustem.

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